Cork, l’histoire d’une émigration de masse et du rock

14 juin au 17 juin 2011 – Cork – soleil… et quelques brèves averses

Cork, 3^ème plus grande ville d’Irlande derrière Dublin et Belfast, est une citée colorée et animée, d’autant plus que nous sommes tombées en plein Mid Summer Festival.

Après avoir consacré un peu de temps à la visite de la ville, flâné dans une galerie d’artistes locaux et goûté la stout du coin : La Murphy  (proche de la Guinness, mais plus douce), nous avons profité de la proximité entre Cork et Cobh pour nous rendre en train (qui fonctionne au diesel puant) aux Cobh Heritage Center. Cobh (Queenstown nom de la ville entre 1849 et 1920) fut le port de départ pour les près le 3.5 millions d’irlandais partis chercher une vie meilleure lors de la Grande Famine qui a ravagé le pays entre 1855 et 1920; destinations les Etats-Unis pour environ 1.5 millions d’entre eux, mais également le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie. L’exposition présente toutes les étapes de ces tragiques périples : séparation avec la famille et les proches, vie à bord des navires, maladies, arrivée en terre inconnue, mais relève cependant en fin d’expo. que bon nombre de familles ont connus l’ascension vers le rêve américain (Kennedy, Sullivan, O’Connors, O’Neils, …).

Mid Summer Festival – Live at the Marquee

Le Mid Summer Festival envahit la ville de Cork chaque année en juin pour une quinzaine de jours. Il y en a pour tous : Rock, jazz, saoul, funk, reggae, etc.

Aux Marquee se trouve le chapiteau accueillant le rock (1 artiste par soir, s’est pas très grand, 3'000 personnes max.) et c’est là que nous avons passé 2 heures en compagnies de 3'000 fêtards irlandais et Bob Dylan. En fait, dans notre dortoir nous avions une fan de Bob. Et quand je dis fan, il faut s’imaginer la fille qui le trace à travers toute l’Europe, connaît chaque variation dans chaque chanson, prends l’avion plus de 10 fois par année pour le voir si il le faut, arrive à 7 am alors que le concert commence à 8 pm et se métamorphose littéralement lorsque l’objet de cette course apparaît sur scène. Un ami à elle (un allemand tout autant mordu) avait des places en trop ; une histoire de personnes malades ou d'avion manqué, je ne sais plus, tant pis pour eux, tant mieux pour nous.

C’est perchées 50 cm plus haut que le reste de la foule (merci les pieds de pilonnes) à 10 mètres de la scène que nous avons écouté ce brave monsieur Dylan. Pour la petite histoire, ma place en hauteur m’a donné le « privilège » de rencontrer un vieil alcoolique (resté au sol pour sa part) qui m’a passé son appareil photo 4 à 5 fois durant le concert afin que je prenne quelques clichés de Bob et qu’il a insisté pour me donner 5 EUROS en fin de concert « for your next pinte ! ». Thank you.
Merci également à Clarisse pour le bon moment qu'elle nous a fait passer.

Ci-dessous une petite carte de la route parcourue : 

Aujourd’hui dernière journée glandouille avant de partir demain matin ; enfin on the road… l’impatience nous gagne, mais on ne va pas commencer à se plaindre…

Bises.

P.S. Les connexions internes n’ont pas été franchement clémentes jusqu’là.